dans mes filets
de plus sombre
qu'ai-je de plus sombre que cela ?
que des nuits d'enfants emplies de rêves et de possibles
que des jours autistes proies des règles incomprises
qu'ai-je de plus sombre que cela ?
que le goût du doute face aux murs en armes des certitudes
que mille peut-être brouillant la brume des horizons
qu'ai-je de plus sombre que cela ?
qu'une rage sourde et incomprise à tête contre la raison
qu'un terrassement d'impuissance face à l'immensité
qu'ai-je de plus sombre que cela ?
que de ne pas trop savoir ce qu'il faudrait vouloir ou croire
que ce sentiment trouble et indécent d'être sans être
yann 2016
Doutes
légendes...
brumes...
ombres...
.
Gris
entre l’oméga et l’alpha
entre le noir et le blanc
j'ai pris le gris du loup
le doute de la proie
la certitude du prédateur
yann 2016
.
Ar glav
" ar glav eo ma bro
an avel va eneoù
gwad va eñvor "
vent mes âmes
sang ma mémoire "
sur le sol gelé
debout
nu
sur le sol gelé
plus de feu
le bois est mort
sous la neige
la lumière est blanche de nuits
mon corps d'os
ne tremble plus
il se laisse pénétrer
de froideur d'âme
que croire
qui croire
si ce n'est
que je suis
encore
là
debout
sur le sol
infertile
d'amour
debout
vivant
malgré tout
j'entame
la danse
des jours
à refaire
Yann
images innées
nos
enlacements
en corps
images innées
chères chairs
à deux mains
serrées
au sang
salive et sueurs
en seins suaires
étreintes
tendres
déchirées
et vives hantent
mes nuits
lumineuses
de toi
yann
je danse
être
être
entiers
dans l'impossible
compréhension
du monde
debout
dans la rage
du vivant
en haine
de médiocre
et en amour
de fabuleux
impossible
libres
dans nos prisons
d’âmes
et de couleurs
légers
et lourds
dans nos sombres
lumières
pour
un monde autre
à faire
et détruire
ce si minable là
qui nous refuse
le vivre
aimer
aimer
aimer
et partir
encore
debout
Yann (pour Nono)
de retour ...
me voici de retour
en terre
me voici de retour
en pierre
sur l'âme des granits
et des vents qui parlent
aux hommes
rudes
aux pierres
levées
en nos mémoires
ancestrales
me voici de retour
au temps
chaman
Yann
La dormante aux estrans
des savoirs horizons
Hivernal Silence
un
silence blanc
danse
sur le
froid limpide
creusant
jusqu'aux os
des cristaux
d'âme
qui se figent
dans la pulsation
lente
des corps
au sang
d’albâtre
Yann
12/12/2012
douze vents de songes venus du large
douze âmes en longue mémoire de vivant
douze heures étranges au creux de l’attente
Yann
Mon Amour certitude
mon amour
certitude
mon cœur
lumineux
de sage tendresse
mon indispensable
oubliée
qui danse digne
en nos souffrances
égoïstes
ma tendre
et belle clarté
sous le noir
de tes surfaces
Je te dois
mon vivant
ma liberté des ivresses
mon désir d’équilibre
et je t’offre
mes suppliques
de pardon
entends
que ton père
se retrouve
que ton père
te retrouve
mon amour
ma merveille
ma fille
Yann (décembre 2012)
fût-elle
fût-elle
un rêve de chair
de salive
et de sperme
un cri de sang
une incandescence
une griffe
fût-elle
une pensée de mains
sans frontières
une nation de hanches
un pays chevelure
comme ombre
une courbe
fût-elle
une odeur rouge
un tremblement
tendu de cou
tordu de lèvres
un simple frôlement
de peaux
fût-elle
une seule question
vers le ciel
un étrange regard
comme le frisson
d’un possible
vivant
Yann
Entre Aristote et Platon
entre
Aristote et Platon
de questions
en propositions
et si le beau ?
et si charnel ?
et si l’être ?
je n’entendais
que le Stagirite
mais oubliant
le son de toutes
les fausses leçons
des détournements
renaissance
et au cherchement
du tendre
à la quête hésitante
des chairs
le questionnements
du calme
ne souffle
nulle réponses
et me palpite
une chanson
fredonnant
dans un frisson
que Platon
n’est pas qu’un con !
yann
rupture sédentaire
en ces temps frontières
de rupture sédentaire
en la mémoire pétroglyphe
des hommes immobiles
nous avons perdu le froid
oublié la trace
la piste du cerf
et tracé des chemins
les blessures de terre
nous inventant Dieux
en plantant la graine
face à l’arbre insuffisant
nous avons
dressé les pierres
Yann
La passante
au sillage
de ses pas
à l’horizon
de ses jambes
danse
l’hypothèse
d’une robe rouge
que je déshabille
de demain
en pensant
l’incertain
de ses hanches
le tempo
de ses reins
et la braise
de ses mains
sur le peut-être
de ma peau
yann
Répondeur
sonne
le téléphone
décrocheras ?
en toi
sa voix
s'abandonnera
décrocheras pas !
sans toi
sa voie
s’abandonne.
yann