Eden

Tu as laissé toucher l’aile du Faucon par le chemin du vent
Tu as donné au voyage argent du Saumon l’illusion d’un torrent
Tu as promis au souffle du Loup les pistes de la prairie pour son clan
Puis ton frère le Serpent s’est lové lentement dans les méandres des temps
Et l’eau a coulé des larmes aux hanches de la Fille du premier jardin


©Texte Yann Le Rousic

Comments

[gmc]

Dans ce jardin qui n'est qu'une partie de toi
La femme qui n'est qu'un aspect de ce fameux roi
Attend que du serpent tu ne sois plus la proie
Et qu'il te guide ardent vers la source de joie

Le plus intelligent des animaux créés
Doit emmener le héros vers sa destinée
Si les filles d'Islande connaissent le miroir
Il n'est nul celte pouvant se perdre dans le noir

Comme une double spirale d'énergie immobile
Une hache anglaise indique le seul vrai point
Promontoire vide surplombant tous les lointains

La raison aliénée doit sortir l'atrabile
Pour qu'à l'occident se lève un soleil serein
Prélude harmonieux de l'arrivée du clair matin

[Yann]

c'est beau !!
merci pour ce cadeau Ingivaldur :-)

[Ingivaldur]

Etape


Nous quittons la butte, logis des elfes,
disparus nos habits verts et nos menus chaussons,
la connaissance frappant mon frère, ma soeur,
face au miroir ténébreux, révélé au jour,
tandis que s'ouvre à mes yeux un paysage d'étranges repères:

à l'est
une fragile promesse d'innombrables matins

à l'ouest
une vue obscure de deux mondes

droit devant, à vue d'oeil,
une route toute tracée pour rejoindre la montagne à jamais

au-dessus de nous
un enfer vide et glacial

mais sous nos pieds nuds, chatoiement, velours bleuté,
herbes qui chuchotent et chatouillent,
mousse si douce

et le miroir, présent du roi,
nous dévoile la voie à suivre
pour réintégrer la butte
_____

Un Eden souterrain?
(je l'avais écrit en islandais il y a quelque temps, voici la trad)

[clem750]

Il est beau ton texte inspiré par le vent et par les nuages qui passent
là-bas
là-bas
et qui viennent
d'au dela la montagne

[Muskull]

Ce qui s'est passé alors est écrit,
Nus ils étaient jusqu'au plus profond,
L'un en face de l'autre, aimants.
Ils ont voulu cacher leur secret impossible :
Qui de toi ? Quoi de moi ? Et notre source ?
En ce vertige la séparation est venue, créante.
Vers notre amour, nos amours, nos miroirs, La reconstitution de cette mémoire là,
Du coeur nu au coeur nu, parfait étant.